
Ça y est, l’intelligence artificielle s’invite dans le monde de la littérature: les auteurs et les éditeurs québécois se prononcent
TVA Nouvelles
Plus de 200 livres vendus actuellement par Amazon mentionnent ChatGPT comme auteur; ça y est, l’intelligence artificielle s’invite dans le monde de la littérature! Certains auteurs québécois peuvent y voir une nouvelle façon de trouver des idées, d’autres s’inquiètent de la notion de droits d’auteur, mais tous sont d’avis que l’IA ne remplacera jamais la sensibilité et la créativité d’un auteur en chair et en os.
Loin d’être alarmistes, les auteurs et les éditeurs québécois se disent préoccupés, mais encore trop peu outillés pour répondre de façon éclairée à des questions au sujet de l’intelligence artificielle.
«On commence à en parler entre auteurs, mais pour le moment, les gens ne savent pas trop où ça s’en va, en fait», résume l’écrivain Michel Jean.
«Je suis peut-être naïf, mais j’hésite encore à savoir quel impact l’IA va avoir sur le roman.»
Devenu l’un des auteurs chouchous des médias, il avoue qu’il fera partager moins de détails sur sa démarche d’écriture en entrevue, afin d’éviter de se faire voler ses idées par l’intelligence artificielle.
L’écrivain Louis Laforce doute également que l’IA «parvienne à plagier l’imagination et la créativité émotionnelle humaines».
«Je n’ai aucun intérêt à confier à une IA ce que j’ai le plus grand plaisir à faire: imaginer et écrire», explique celui qui n’est toutefois pas contre l’idée d’utiliser l’IA comme «outil, au même titre que le dictionnaire analogique».