
Ça sent le dernier tour de piste pour la bande à Sidney Crosby
Radio-Canada
Lorsqu’on décortique le classement annuel des équipes de recruteurs de la LNH, on se demande sérieusement si Sidney Crosby terminera sa carrière à Pittsburgh.
Cette année, notre traditionnel classement des recruteurs couvre les repêchages de 2013 à 2020. En étalant l’analyse sur une période de huit ans, on donne aux équipes le temps de développer leurs jeunes joueurs (le hockey est un sport à développement tardif). Les derniers ont par la suite suffisamment de temps pour démontrer s’ils appartiennent à la LNH.
Dans un contexte de plafond salarial, le repêchage constitue le seul moyen de connaître du succès et de le perpétuer. Il est difficile, au terme de cette compilation, de ne pas s’attarder aux cas des Penguins de Pittsburgh et des Capitals de Washington, qui semblent foncer tout droit dans un mur.
Les recruteurs des Penguins apparaissent au 30e et dernier rang (1) de la LNH, mais ce n’est pas vraiment de leur faute. Au cours de ces huit repêchages, les Penguins ont sélectionné seulement 41 joueurs, le plus bas total de la ligue. En comparaison, les Red Wings de Détroit, qui sont en reconstruction, ont choisi 72 joueurs durant cette période et le Canadien, qui a empilé le quatrième total de choix, a sélectionné 61 espoirs
Si on se présente au bâton moins souvent, on a évidemment moins de chances de cogner la balle en lieu sûr. En plus, la direction des Penguins a constamment cédé ses choix de premier tour pour maximiser ses chances de succès en séries. Entre 2015 et 2021, Pittsburgh a donc sélectionné une seule fois au premier tour (Samuel Poulin, au 21e rang, en 2019).
Ça ne fait pas des enfants forts, comme on dit chez nous.
En huit ans, donc, les Penguins ont choisi seulement trois joueurs qui défendent régulièrement leurs couleurs: l’attaquant Jake Guentzel et le gardien Tristan Jarry (en 2013), et Kasperi Kapanen (en 2014) qu’ils ont rapatrié dans le cadre d’un échange.