À voir ou à oublier? La série The Idol choque davantage qu’elle ne séduit
Radio-Canada
Après un tournage réputé catastrophique et une bande-annonce sulfureuse, le premier épisode de The Idol, qui met en vedette Lily-Rose Depp et Abel Tesfaye (The Weeknd), est arrivé dimanche sur la chaîne HBO. La série est parvenue à alimenter les discussions, mais selon les premiers échos, elle a choqué le public davantage qu’elle ne l’a séduit.
The Idol explore la relation de pouvoir entre une jeune vedette montante de la musique (Lily-Rose Depp) et son gérant, un propriétaire de bar également décrit comme un gourou (Abel Tesfaye). Sexe, drogue et débauche sont au premier plan de cette série réalisée par Sam Levinston (Euphoria).
Au lendemain de son lancement, The Idol divise le public sur l’agrégateur de critiques Rotten Tomatoes. Si certaines personnes voient dans la série une critique torride de l’industrie de la musique et vantent sa direction artistique, d’autres la qualifient de porno ennuyante et mitraillent le jeu d’acteur d’Abel Tesfaye.
Les médias sont encore plus sévères. Une compilation de 24 critiques de The Idol se traduit par la faible note de 27 % – ce qui inclut les articles rédigés à la suite de la projection de deux épisodes au Festival de Cannes en mai.
Parmi les critiques les plus virulentes, on retrouve celle du Globe and Mail, qui qualifie la série de dégradante et creuse.
Ça donne la nausée de voir le réalisateur Sam Levinson créer du contenu qui prétend traiter de la façon dont les femmes sont exploitées, mais qui est plutôt pour lui-même; ses actrices et ses acteurs sont des accessoires qui défendent son voyeurisme ou en sont victimes, peut-on lire.
The Idol est plus toxique et bien pire que ce que vous croyez, renchérit un journaliste du magazine spécialisé Rolling Stone. Si vous ne savez pas quoi faire avec votre personnage principal [Lily-Rose Depp], montrez-la simplement en train de se masturber en s’étranglant, ajoute-t-il ironiquement.
Des magazines comme Vogue et Mashable sont plus réceptifs au travail de Sam Levinson. Ils tissent un parallèle entre The Idol et Euphoria, la précédente série à succès du réalisateur.
Le public qui a été séduit par Euphoria, une autre série sur les terreurs de la jeunesse, le sera probablement aussi par The Idol. Il s'agit d'une télévision effrontée qui fera exactement ce qu'elle a prévu de faire : faire parler les gens, peut-on lire dans Vogue.