
À Vancouver, les logements sont devenus « des diamants »
Radio-Canada
S'il se concrétise, le Plan de Vancouver, qui vise à établir une stratégie d’aménagement cohérente, tournerait la page sur une approche en aménagement qui a été implantée il y a près de 100 ans.
L’ancien plan, qui date de 1927, a produit un contexte qui a fait de tout logement à Vancouver « un diamant », selon Michael Mortensen, un urbaniste de renom. Qu'est-ce que le nouveau plan pourrait changer pour les Vancouvérois, aux prises avec d’importants défis liés aux changements climatiques et à la pénurie de logements ?
Les changements proposés dans le plan sont plus que nécessaires, explique Michael Mortensen, fondateur de Liveable City Planning. Tout ce qui est produit en matière de logement est devenu si rare que c’est devenu une cible pour le marché de luxe.
Le Plan de Vancouver, adopté par le conseil municipal mercredi dernier, est l’aboutissement de trois ans de travail par la Municipalité et plus de 10 millions de dollars, en consultations entre autres. La directrice de l'aménagement urbain de la ville, Theresa O’Donnell, a d’ailleurs elle-même reconnu que les pratiques d’urbanismes du passé ne sont plus suffisantes pour répondre aux défis d’aujourd’hui et souhaite rompre avec cet héritage pour aller de l’avant.
Michael Mortensen espère que le nouveau plan permettra de sortir de ce qui a été établi par l’urbaniste Harland Bartholomew en 1927 en revoyant le zonage et en développant la densification du territoire.
« Portons-nous encore les mêmes vêtements qu’un 1927? Non. Mais nos règlements de zonage sont encore très semblables à ceux établis en 1927. »
Même écho de la part de Peter Waldkirch, un avocat qui suit tous les conseils municipaux de Vancouver depuis quatre ans. Il faut étendre les zones où les appartements peuvent être construits pour arriver à offrir du logement abordable et faire face aux changements climatiques, dit-il simplement.
Il estime cependant que le Plan de Vancouver ne va pas assez loin dans l’élargissement de ces zones.
« Le Plan est-il un succès en termes de transformation radicale? Ma réponse c’est non »