À Moncton, le conseil municipal laisse le champ libre à Airbnb
Radio-Canada
Une fois de plus, le conseil municipal de la plus grande ville du Nouveau-Brunswick a décidé de ne pas encadrer les locations à court terme comme celles qui sont offertes par l’entremise de la plateforme Airbnb.
Le 28 novembre, les membres du conseil municipal de Moncton ont voté en faveur de l'option d’attendre avant d’envisager une réglementation. C’est la deuxième fois en deux ans que cela se produit.
Cette décision irrite les citoyens qui demandent des solutions à la grave crise du logement à Moncton.
Près de 350 possibilités de location à court terme sont offertes sur Airbnb et sur d’autres plateformes similaires dans une ville où le taux d’inoccupation des logements est passé de 2,8 % en 2020 à seulement 1,5 % en 2021, selon la Société canadienne d'hypothèques et de logement.
De plus, le gouvernement du Nouveau-Brunswick vient d’annoncer que le plafonnement des hausses de loyer, en vigueur depuis quelques mois, prendra fin le 31 décembre.
Les élus viennent de rater une occasion facile et peu coûteuse d’atténuer le problème de la crise fulgurante du logement à Moncton, déclare Matthew Hayes, porte-parole de la Coalition pour les droits des locataires du Nouveau-Brunswick.
Il ne s’agit pas d’interdire Airbnb, a-t-il expliqué en entrevue samedi. On ne parle pas des chambres dans les maisons de gens qui partagent une partie de leur domicile. On n'a pas besoin de réglementer ces locations.
Cependant, quand une personne offre en location tout un appartement sur des plateformes à court terme, elle prive des gens d'un accès à un logement avec un bail à long terme. C'est une chose qu'on ne peut tout simplement pas permettre pendant cette crise, dit Matthew Hayes.
Un rapport municipal indique qu'il y a en ce moment 346 logements à occupation de courte durée à Moncton, dont les trois quarts sont des appartements entiers.