À Lytton, la reconstruction est semée d’embûches
Radio-Canada
Un an après l'incendie qui a rasé le village britanno-colombien de Lytton, les résidents attendent encore de savoir quand ils pourront commencer à reconstruire leurs maisons détruites. Beaucoup sont frustrés et déçus. De leur côté, administrations et assurances font face à un chantier sans précédent, qui s'est révélé être un véritable casse-tête.
Comme beaucoup de résidents de Lytton, Megan Fandrich est contrainte depuis un an à observer de loin les restes de sa propriété. Elle n'a pu revenir que deux fois sur le terrain du café d'artistes qu'elle avait créé en 2017.
« Rien n'a changé. Les débris qui étaient sur mon terrain le 1er juillet 2021 sont encore là. »
Pendant des mois, le site du village est resté clôturé. Il était interdit d'accès pour cause de contamination possible.
Le drame qui a frappé Lytton était très inhabituel, et les administrations locale, provinciale et fédérale ont dû partir de zéro pour établir un plan de reconstruction.
L'un des défis les plus importants est que la municipalité a perdu toutes ses archives dans l'incendie, y compris les plans du village. La gestion de la décontamination du site a aussi pris plusieurs mois, et est en encore en cours.
En plus, Lytton étant bâti sur un ancien village autochtone, chaque coup de pelle doit recevoir l'autorisation des services archéologiques provinciaux.
La première tâche qu'on a effectuée depuis novembre, c'est de décontaminer les sites qui n'étaient pas assurés, explique James Heigh, employé par l'entreprise Colliers Project Leaders, qui est chargée du nettoyage du village. Environ 90 propriétés n'étaient pas assurées.
« On a terminé le nettoyage des débris de surface sur 80% des sites non assurés. »