À Londres, une conférence internationale pour la reconstruction de l’Ukraine
Radio-Canada
Reconstruire les infrastructures, déminer, redresser l'économie, financer les services publics. Dirigeants et représentants de plus de 60 pays sont attendus mercredi et jeudi à Londres pour une conférence sur la reconstruction de l'Ukraine, qui cherche à mobiliser États, entreprises et grandes institutions financières.
Si les besoins immédiats sont évalués à 14 milliards par la Banque mondiale, le redressement plus global de l'économie du pays coûtera 411 milliards de dollars selon une étude récente de la Banque mondiale, l'ONU, l'Union européenne et le gouvernement ukrainien.
Une somme appelée à grossir à mesure que le conflit se poursuit.
Le premier ministre britannique Rishi Sunak, dont le pays est l'un des soutiens les plus actifs de Kiev, doit ouvrir cette conférence. Participeront aussi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le secrétaire d'État américain Antony Blinken ou encore la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky sera présent à distance par vidéo, alors que l'armée de Kiev tente de regagner les territoires pris par les Russes depuis le début de l'invasion du pays en février 2022.
Selon Downing Street, Rishi Sunak compte réitérer l'engagement des Occidentaux à soutenir l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra pour continuer à gagner cette guerre et à l'aider à construire l'avenir qu'elle mérite.
« La question qui se pose à nous aujourd'hui est de savoir ce que nous pouvons faire pour soutenir cette démarche, pour accélérer la reprise et aider l'Ukraine à libérer son potentiel. »
En décembre dernier, le chancelier allemand Olaf Scholz avait comparé l'aide nécessaire au plan Marshall mis en place par les États-Unis pour reconstruire l'Europe après la Seconde Guerre mondiale.Plusieurs pays et institutions ont déjà annoncé leur intention de débloquer des financements, à l'image de la France qui doit dévoiler une aide pour la reconstruction des infrastructures civiles critiques du pays.
Parler de reconstruction, c'est en soi apporter une garantie de sécurité, souligne une source diplomatique française, citant une volonté de faire comprendre à la Russie que ce soutien va durer.