À London, la fermeture de petites salles de spectacle préoccupe les artistes locaux
Radio-Canada
À London, dans le Sud-Ouest ontarien, des artistes et autres acteurs de la scène musicale locale estiment que la ville doit en faire davantage pour soutenir les petites salles de spectacle.
Jim Ferreira a ouvert l’établissement Old East 765 Bar & Grill en 2016. Son objectif, dit-il, était d’en faire le lieu de divertissement le plus diversifié de London.
Au cours de ses six années d'activité, le bar a accueilli des artistes de tous genres sur sa scène, peu importe leurs compétences et leur talent, à l'occasion de soirées de karaoké, de hip-hop, d’humour ou encore des spectacles de drag et des sessions de jam libre.
Mais des années de construction routière et la pandémie ont porté un coup dur aux affaires de l’établissement. Le coup de grâce a été la vente du bâtiment à une société de promotion immobilière. Après avoir fait ses adieux à ses clients lors d'une soirée spéciale mettant en vedette 25 groupes le week-end dernier, le bar Old East 765 ferme définitivement ses portes ce dimanche.
Jim Ferreira s’inquiète maintenant de l’avenir de la scène musicale indépendante à London.
La communauté doit s'unir pour soutenir les lieux qui encouragent la musique et les arts vivants, plus que jamais, dit-il.
Dans les dix dernières années à London, nous avons accueilli les Country Music Awards, les prix Juno et tant d’événements de divertissement d’envergure nationale, majeure. Ce qui est triste, c'est que ça ne se [répercute] pas à plus petite échelle. Il faut en faire plus.
Plusieurs autres salles d'une capacité de 200 à 400 personnes ont fermé leurs portes à London récemment. L'année dernière, l'emblématique Call the Office Bar & Nightclub a dû mettre la clé sous la porte en raison d’une diminution des marges de profit, selon son propriétaire Darren Quinn.
En juillet, le London Music Club, sur la rue Colborne, a été vendu et a dû fermer.