À la découverte du séga, la musique traditionnelle de l’île Maurice
Radio-Canada
Des Canadiens se réjouissent du retour en salle des spectacles à saveur culturelle, notamment les amateurs de séga, une musique traditionnelle de l'île Maurice.
Le séga mauricien traditionnel est inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité depuis 2014.
« Le séga, si je peux résumer, je dirais que c'est l'âme et le battement du coeur de l'île Maurice. Sans un battement, le corps n'existe pas et sans l'âme, quelle raison d'exister? »
Linzy Bacbotte fait partie de la brochette des icônes du séga de l’île Maurice qui viennent en tournée au pays cette année. À l’occasion de ses 35 ans de carrière, elle jouera pour la première fois au Canada, à Montréal et à Toronto. C'est une musique qui unifie. C'est l'héritage que je veux transmettre, confie-t-elle.
La Torontoise Patricia Bizela a grandi avec le séga, au sein d’une famille de musiciens. Je suis considérée comme créole. Le séga est omniprésent dans notre culture, dans notre communauté, dit-elle.
Arrivée au Canada, il y a 15 ans, elle raconte que la culture mauricienne lui manquait énormément. Elle décide donc de la partager avec les autres en créant une troupe qui joue du séga : Quand on est loin de notre pays, on ressent [davantage] le besoin de montrer notre culture, raconte-t-elle.
L’Ontarienne et une dizaine de chanteurs et de musiciens, tous originaires de l'île Maurice, forment alors la troupe Kilti Nou Zil, expression créole qui signifie : La culture de notre île. Le groupe interprète des chansons et présente des danses folkloriques qui mettent à l’honneur le séga : Nous avons fait beaucoup de festivals : Karasoga, Afrofest… Nous chantons aussi lors de mariage aussi.
La chanteuse explique que le côté multiculturel du Canada lui rappelle l’île Maurice. Il y a les Chinois, les hindous, les musulmans. Il y a les Noirs, précise-t-elle.
Chaque communauté a sa danse ou son style de musique, mais [le séga] est considéré comme une musique traditionnelle de notre pays, dit-elle.