
À la découverte des jeux vidéo d’art
Radio-Canada
Le jeu vidéo d’art est une nouvelle tendance artistique où les oeuvres sont codées par des artistes visuels. Le Mois Multi, un Festival international d'arts multidisciplinaires et électroniques, en propose trois dans sa programmation 2022.
Depuis quelques années, le jeu vidéo est de plus en plus considéré comme un objet d’art. Il devient également un médium, au même titre qu’un tableau pour une peinture ou l’argile pour une sculpture. Les gens voient de plus en plus le jeu vidéo comme un mode d’expression, explique Émile Beauchemin, commissaire du Mois Multi. C’est ça que je veux mettre de l’avant. Il y a en a partout.
L’objectif du jeu vidéo d’art n’est pas de gagner, de faire des points ou de battre un ennemi. Quel est le but alors? L’art, tout simplement. C’est des jeux avec des poursuites un peu plus esthétiques.
Ces jeux proposent des univers uniques, parfois irréels où les règles de la physique peuvent être éclatées. L’idée, c’est de créer des jeux qui sont des expériences esthétiques et des expériences nouvelles qui vont un peu à l’encontre de ce qu’un jeu vidéo est généralement, précise M. Beauchemin.
Un des jeux vidéo programmés par le Mois Multi est Brume de l’artiste et développeur français Robin Moretti. Son jeu invite le participant à découvrir un monde sous le brouillard.
C’est une idée qu’il a commencé à développer quand il était étudiant à l’École supérieure d'art d'Aix-en-Provence. Cette institution offre un parcours d’art numérique et propose le code comme médium artistique.
Pour Robin Moretti, cette découverte a été une révélation. Je fais partie de cette génération qui a grandi avec les jeux vidéos. Les codes de cette technologie sont tout naturel. Le monde 3D et la vue à la première personne, c’est quelque chose qu’on a intégré ajoute celui qui a aussi étudié les arts classiques.
Le jeu vidéo est maintenant son médium de prédilection. Il y a produit trois versions de Brume.
Lorsqu’il était petit, il souhaitait devenir créateur de jeux vidéo. Et finalement, en faisant les beaux-arts j’ai réussi à faire ce que je voulais!