À la découverte d’un village disparu
TVA Nouvelles
Disparu à la suite du glissement de terrain un demi-siècle plus tôt, le village de Saint-Jean-Vianney, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, reprend vie le temps d’un parcours numérique immersif.
La première phase du projet, qui vient d’être lancée, comprend six pôles interactifs avec des animations et des descriptions audios qui racontent aux visiteurs l’histoire du village engloutie en une nuit. Les visiteurs sont ainsi invités à balayer les codes QR avec leur téléphone intelligent ou leur tablette pour avoir accès aux contenus.
«On a misé sur la qualité et non la quantité de contenu», a précisé Alexandre Boudreault, président et fondateur de l'entreprise Strateolab, qui a développé l’application mobile du parcours numérique.
L’entreprise a créé l’exposition en collaboration avec le Centre d'histoire Arvida.
Les développeurs ont recréé l’environnement et les bâtiments disparus. Ils ont travaillé avec la réalité augmentée pour mettre en scène l’histoire et rien n'a été laissé au hasard. Même les maisons sont de la bonne couleur, ont assuré les créateurs de l’exposition «Saint-Jean-Vianney aux pieds d'argile».
«Mes parents viennent de Saint-Jean-Vianney, mais on a aussi travaillé avec des historiens, avec la Société historique [du Saguenay]. On a cherché, fouillé des photos. On a isolé des bouts de films d'archives pour dire: ''regarde, ce plan-là, on voit comment c'est fait''», a raconté le directeur du Centre d'histoire Arvida et du Centre d'histoire Sir William Price, Carl Gaudreault.
Pour ceux qui auront tenté l'expérience une première fois, le contenu pourrait être renouvelé. Des pôles et des quartiers pourraient être ajouter, question de faire revivre ou découvrir d'autre parcelle du village de Saint-Jean-Vianney.
«J'ai hâte que mes petits-enfants, même que mes garçons voient ça parce qu'eux autres, ils sont dans la quarantaine. Ils n'ont pas connu ça», a raconté un ancien résident du village en souriant à TVA Nouvelles.
Le projet a été financé par Hydro-Québec. La société d’État avait promis une compensation à la Ville pour avoir procédé à des travaux de déboisement en vue de la construction de la ligne de transport hydro-électrique Micoua-Saguenay.