
À la découverte d’un moniteur de ski adapté dans Les Basques
Radio-Canada
Au Parc du Mont Saint-Mathieu, Jean-François Rioux prend sous son aile des personnes à mobilité réduite et des personnes vivant avec une déficience intellectuelle pour les initier au ski. Saut dans cet univers du ski adapté.
Toutes les fins de semaine de la saison d'hiver, on aperçoit un moniteur habillé d'un manteau bleu à l'arrière d'un fauteuil de ski sur les pentes du Mont Saint-Mathieu.
Il s'agit de Jean-François Rioux. Dimanche, il a permis à Jacob Bossé, un jeune unijambiste, de skier avec sa famille.
Le directeur du groupe Ski Adapté des Basques se décrit comme un fervent skieur. Il est aussi père d’un jeune homme aux prises avec une paralysie cérébrale. Il y a quelques années, il découvre sur YouTube que la pratique du ski peut s’adapter à tous.
Je dirais que j’ai commencé à le faire pour mes besoins à moi, en premier lieu. Mais comme je suis un gars qui a la communauté à cœur, je me suis dit : pourquoi ne pas le faire pour les autres, pourquoi ne pas partager ces moments de bonheur aux gens qui en ont besoin?, raconte M. Rioux.
Cette saison, le moniteur de ski offre des cours à une dizaine d’élèves toutes les fins de semaine. Il multiplie par ailleurs les partenariats avec des classes d’élèves ayant des besoins particuliers.
Jean-François Rioux travaille d’ailleurs avec une panoplie de handicaps : de la perte d’équilibre au handicap visuel. La clé est de s’adapter à ses élèves pour ainsi les sortir de leur zone de confort en s’amusant. Le défi ultime, c’est d’y aller à leur rythme, commente-t-il.
Philippe Bossé assiste au premier cours de ski de son garçon Jacob. Il suit dans la pente-école tous les progrès de son fils avec fierté. On voyait ça comme une mission impossible, mais pour Jacob, il n’y a rien d’impossible, alors on en profite au maximum, raconte M. Bossé. L’objectif, c’est qu’il puisse skier avec ses sœurs normalement. C'est mission accomplie pour la famille qui est enfin réunie sur la montagne.
Jean-François Rioux passe deux heures à enseigner à Jacob. La plus belle paie qu’on ne peut pas avoir comme bénévole, comme moniteur qui travaille avec ces gens-là, c’est le sourire qu’on leur met dans le visage à la fin de la journée. Pour moi, ça vaut tout l’or du monde, confie-t-il.