
À la COP26, des avancées préservées dans la dernière ligne droite
Radio-Canada
À l'heure des ultimes tractations à la COP26 de Glasgow, la présidence britannique a présenté un nouveau projet de déclaration finale préservant plusieurs avancées, dont une accélération des révisions de réduction d'émissions.
Le nouveau texte, mis en ligne tôt vendredi après de longues heures de négociations, préserve également une référence inédite – mais adoucie par rapport à une première version – aux énergies fossiles, principales sources du réchauffement climatique.
La réduction des émissions est considérée comme une priorité absolue alors que le monde se dirige toujours vers un réchauffement catastrophique de +2,7°C, selon l'ONU, malgré les nouveaux engagements à l'échéance 2030 annoncés juste avant et depuis le début de la COP.
L'accord de Paris fixe l'objectif de contenir la hausse de la température bien en deçà de +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, si possible +1,5°C.
La présidence britannique a d'ailleurs fait du slogan Maintenir 1,5 en vie son mantra à la COP26, alors que se multiplient les signes des effets du changement climatique, sécheresses, inondations, canicules, avec leur cortège de dégâts et de victimes.
Le texte appelle donc les États membres à relever leurs engagements de réduction d'émissions plus régulièrement que prévu dans l'accord de Paris, et ce dès 2022.
Par rapport à une première version du texte, ce nouveau projet ajoute toutefois que cette révision doit être faite en prenant en compte les circonstances nationales particulières, ouvrant la voie à des aménagements pour certains pays.
Ce maintien a été salué par plusieurs observateurs, même si le Fonds mondial pour la nature (WWF) relevait par exemple qu'il n'est toujours pas en ligne avec [l'objectif de] +1,5°C.
Symboliquement, le texte conserve aussi une référence à une sortie des financements des énergies fossiles et de l'utilisation du charbon. Il s'agit d'une première remarquée, puisque les énergies fossiles ne sont même pas mentionnées dans l'accord de Paris, clé de voûte de la diplomatie du climat.