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À l’Université McGill, les taux de COVID-19 passent par les toilettes
Radio-Canada
Chaque jour, dans un laboratoire du bâtiment d'ingénierie Macdonald de l'Université McGill, l'urine et les excréments des étudiants sont soumis à des tests de dépistage de la COVID-19.
Depuis septembre, l'université teste les eaux usées provenant de ses résidences étudiantes afin d'avoir une meilleure idée de l'ampleur de la pandémie sur le campus et d'aider les administrateurs à adapter les mesures en fonction des résultats.
Les tests détectent la présence du SRAS-CoV-2 dans les eaux usées de chaque résidence, que les personnes soient symptomatiques ou non.
« En particulier maintenant que les taux de dépistage ont baissé et que les gens essaient de revenir à une situation aussi proche de la normale que possible, c'est un moment où les tests sur les eaux usées ont beaucoup de valeur. »
Les échantillonneurs, surnommés torpilles au laboratoire en raison de leur forme, sont ensuite remplis de membranes et insérés dans les tuyaux de sortie des résidences.
Chaque jour, les torpilles sont collectées et ramenées au laboratoire pour être analysées. Après avoir extrait et purifié les échantillons, chacun d'entre eux est soumis à un test de réaction en chaîne par polymérase (PCR) pour détecter la présence de la COVID-19. Les résultats racontent alors une histoire.
« C'est un échantillon représentatif de l'ensemble de la population des personnes qui utilisent le bâtiment. Si vous le suivez dans le temps, cela peut donner une idée s'il y a plus de cas dans un certain bâtiment par rapport aux autres. »
Le suivi des jours consécutifs de positivité permet à l'université d'appliquer différentes mesures dans ses résidences grâce à un système d'alerte : faible, moyen ou élevé.
Nous pouvons réellement avoir un impact sur l'activité [des étudiants] si nous voyons quelque chose qui ne va pas, a déclaré Fabrice Labeau, vice-recteur à la vie étudiante et à l'apprentissage de l'université. Nous pouvons influencer leurs comportements d'une manière qui peut influencer l'impact d'une épidémie.