À l’ONU, la Chine et la Russie refusent de durcir les sanctions contre Pyongyang
Radio-Canada
L'indignation internationale provoquée par le tir de la Corée du Nord d'un missile balistique intercontinental (ICBM) s'est heurtée jeudi, devant le Conseil de sécurité de l'ONU, au refus de la Chine et de la Russie de renforcer les sanctions contre Pyongyang.
L'ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, a dénoncé lors d'une réunion du Conseil de sécurité les provocations de plus en plus dangereuses de la Corée du Nord et annoncé que les États-Unis présenteraient une résolution en vue de renforcer le régime de sanctions adopté lors d'un précédent tir nord-coréen d'missile balistique intercontinentalICBM en 2017.
Mais Pékin et Moscou ont exclu tout durcissement. L'ambassadeur chinois Zhang Jun a même plaidé au contraire pour un allègement des sanctions au moment opportun, tandis que la diplomate russe Anna Evstigneeva a dit redouter qu'un renforcement des sanctions ne menace les citoyens nord-coréens avec des problèmes socio-économiques et humanitaires inacceptables.
Le missile, tiré jeudi, a volé plus haut et plus loin que tous les précédents missile balistique intercontinentalICBM testés par le pays doté de l'arme nucléaire.
Baptisé Hwasong-17, il est capable de frapper n'importe quelle partie du territoire américain, et a atterri dans la zone maritime économique exclusive du Japon.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a personnellement ordonné et supervisé l'essai, assurant selon l'agence de presse d'État KCNA que ce missile ferait prendre conscience au monde entier [...] de la puissance de nos forces armées stratégiques.
La Corée du Nord est prête pour une confrontation de longue durée avec les impérialistes américains, a ajouté celui qui apparaît, sur des photos prises par les médias d'État, vêtu de son habituel blouson de cuir noir et de lunettes de soleil sombres, marchant sur le tarmac devant un énorme missile.
Le tir a été condamné vendredi par le G7 qui a dénoncé une violation flagrante des obligations de la Corée du Nord vis-à-vis des Nations unies.
Ces actions inconsidérées menacent la paix et la sécurité régionales et internationales, posent un risque dangereux et imprévisible pour l'aviation civile internationale et la navigation maritime dans la région et exigent une réponse unie de la communauté internationale, ont souligné les ministres des Affaires étrangères des sept membres du G7 ainsi que le haut représentant de l'Union européenne.