À l’hôtel le 1er juillet: un homme qui a contribué à créer des logements sociaux se retrouve lui-même à risque d’être à la rue
TVA Nouvelles
Un homme de 62 ans qui a contribué à créer des logements sociaux avant de devenir inapte au travail se retrouve lui-même à risque d’être à la rue, n’ayant trouvé aucune habitation abordable pour le 1er juillet.
«Jamais de la vie je pensais que ça allait m’arriver», témoigne Mario Lortie, 62 ans, au milieu de son appartement 4 et demi en plein remue-ménage de boîtes.
Dès lundi prochain, il vivra à l’hôtel. Pas parce qu’il part en vacances, mais parce qu’il n’aura plus de logement. Ses meubles, eux, seront entreposés.
Il fait partie des ménages pris en charge par l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM) pour un hébergement temporaire d’urgence. Au total, 26 étaient déjà hébergés vendredi et 616 ont fait une demande.
Sans l’accompagnement du comité de logement de Verdun, qui l’a aidé même s’il habite dans le quartier Saint-Michel, il serait à la rue, souligne-t-il.
«Je prévoyais même aller chez Atmosphère m’acheter une tente pour camper.»
On lui a dit qu’il pourrait rester à l’hôtel pendant deux mois, le temps de trouver un logement. «Mais ça fait cinq, six mois que je cherche!»
M. Lortie habitait son haut de duplex depuis 28 ans. Il payait 535$ par mois.
Ironiquement, il a travaillé comme technicien en travail social et a lui-même contribué à la création de logements sociaux en santé mentale au début des années 2000, raconte-t-il.