À l’école avec un sac plastique en guise de sac à dos
TVA Nouvelles
Accepteriez-vous que votre enfant arrive à l’école avec un sac plastique en guise de sac à dos?
Bien sûr que non! Vous vous dites même que ça ne serait pas possible...
Et pourtant, détrompez-vous! Ce n’est malheureusement pas qu’une image, mais une réalité bien présente au Québec. La rentrée scolaire est un moment crucial pour tous les enfants.
Cependant, pour les milliers d’enfants vivant en contexte de précarité financière, cette période est souvent synonyme de stress et représente une inégalité énorme. En tant que directrice générale du Regroupement Partage, je souhaite attirer votre attention sur cette réalité alarmante et sur l’aide précieuse que représente l’Opération Sac à Dos.
Chaque année, l’Opération Sac à Dos vise à fournir aux enfants issus de milieux défavorisés un sac à dos, une boîte à lunch, un coffre à crayons neufs ainsi que toutes les fournitures scolaires essentielles, leur permettant ainsi de commencer l’année scolaire sur un pied d’égalité avec leurs camarades. Cette initiative, soutenue par notre organisation, est plus qu’une simple distribution de matériel scolaire; elle est un acte de solidarité et de dignité envers des enfants qui n’ont pas choisi de vivre dans la précarité.
Selon les données de Statistique Canada, environ 13 % des enfants au Québec grandissent dans des familles à faible revenu. Cela signifie que des milliers de jeunes commencent leur parcours éducatif avec un désavantage important. Les répercussions de la pauvreté sur l’éducation sont bien documentées : diminution de la concentration, hausse du décrochage scolaire, et, à long terme, définitivement moins d’opportunités professionnelles.
Le soutien que nous apportons par l’entremise de l’Opération Sac à Dos a des effets tangibles. Lors de l’Opération Sac à Dos 2024, ce sont plus de 10 000 sacs remplis de fournitures scolaires qui seront remis gratuitement, à travers le Québec, à des élèves dans le besoin. Bien que ces efforts soient considérables, ils ne représentent qu’une infime partie des besoins réels en sol québécois. C’est plus de 100 000 enfants qui nécessiteraient un tel programme.
Il est impératif que chacun d’entre nous reconnaisse la gravité du problème auquel nous devons faire face en tant que société et que nous agissions en conséquence. Investir dans la jeunesse, c’est investir dans notre avenir collectif. Les programmes comme l’Opération Sac à Dos ne devraient pas être des solutions ponctuelles, mais bien des éléments permanents de notre politique sociale. Une éducation accessible et équitable est un droit pour chaque enfant, peu importe son origine socio-économique.
Nous devons travailler ensemble pour éliminer les barrières que rencontrent trop d’enfants dès leur plus jeune âge.