À 31 ans, elle vit avec la maladie du suicide
TVA Nouvelles
À 31 ans, Diane Wattrelos a déjà subi douze opérations, essayé tous les traitements pour tenter de soulager ce mal qui la ronge: une algie vasculaire de la face, cause de douleurs extrêmes, mais dont cette Française estime aujourd'hui avoir fait «une force».
Pour raconter son histoire, elle vient de sortir un livre, «Mes maux en couleurs» (édité chez Leduc).
Cheveux courts, rasés au-dessus de la nuque en raison d'une récente hospitalisation, Diane Wattrelos se remet, en cette fin de matinée, d'une énième nuit ponctuée de crises.
«Quand ça survient, j'ai l'impression qu'on m'a planté un tournevis dans l'oeil et qu'on le tourne sur lui-même», raconte la jeune femme, fluette, dans le jardin de sa maison en Normandie, dans le nord-ouest de la France.
Surnommée «la maladie du suicide» tant les personnes atteintes ont parfois envie d'«en finir» pour stopper cette douleur «extrême», l'algie vasculaire de la face provoque des douleurs comparées par les médecins à une amputation sans anesthésie.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), une personne sur 1000 dans le monde serait touchée par cette affection neurologique, dont la cause reste mal identifiées, et qui affecte six hommes pour une femme.
À ce jour, il n'existe pas de traitement curatif. Pour faire face, seuls des traitements de fond et des traitements de crise sont disponibles.