«Une diminution de 4$ par semaine, ce n’est pas ça qui va faire la différence!»
TVA Nouvelles
Avec une deuxième baisse du taux directeur en trois mois, les Québécois commencent à avoir un peu de répit. Mais vu leur endettement élevé et l’inflation qui grugent leur portefeuille, c’est trop peu, trop tard pour plusieurs.
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«La dernière baisse de 0.25% m’a octroyé une diminution de paiements de 4$ par semaine, ce n’est pas ça qui va faire la différence! Je fais plus d’argent sur mes placements quand les rendements sont bons qu’avec les baisses du taux directeur», dit Charles Émond, qui dit détenir une hypothèque «raisonnable».
S’attend-il à d’autres baisses bientôt? «J’espère que non. Le prix des maisons continue de monter. Je m’attendais à un plus gros écrasement du marché, mais même avec les taux élevés ça ne ralentit pas beaucoup», dit-il.
Pour plusieurs, il s’agit d’une goutte d’eau qui ne change absolument rien dans la mer d’inflation dans laquelle ils baignent. «Si on additionne la hausse des prix partout, les nouvelles taxes de tous les paliers de gouvernements mis ensemble, c’est amplement supérieur à la baisse du taux directeur», souligne Steve, informaticien dans la trentaine.
D’ailleurs un sondage Ipsos dévoilé mardi montrait que la moitié des Québécois sont tellement endettés qu’une baisse des taux d’intérêt ne fera pas une grande différence pour eux. Sept sur dix disent avoir désespérément besoin de voir les taux d’intérêt baisser, et au plus vite.
«Dans nos bureaux, on voit une hausse de dossiers d’insolvabilité chez les consommateurs depuis janvier», dit Sophie Desautels, première directrice principale et syndic autorisée en insolvabilité chez Raymond Chabot.