«Un des plus beaux métiers du monde»: la présidente de la FSE quittera son poste en juin avec de l'espoir
TVA Nouvelles
La présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement, qui prendra sa retraite en juin 2024, considère que l’enseignement est l’un de plus beaux métiers du monde, mais que c’est aussi un métier malade.
«Nous ce qu’on aime, c’est voir l’élève apprendre, c’est voir l’élève cheminer et dans les dernières années, ça ce n’était plus devenu important», a affirmé Josée Scalabrini, à l’émission Le Bilan.
Selon elle, les gouvernements ont eu une gestion axée sur les statistiques et sur les résultats, ce qui entrave l’enseignement et ne répond pas aux besoins de l’élève.
«C’est pour ça qu’on a besoin d’un dialogue, un dialogue très très serré entre nos dirigeants du gouvernement et les gens qui représentent les enseignants. Il faut travailler ensemble, et ça, on a commencé à le faire pendant la pédagogie», a-t-elle souligné.
Avec ses 35 années d’enseignement, elle a connu neuf ministres de l’Éducation, dont sept en 11 ans en tant que présidente de la Fédération.
Si l’enseignement est «l’un des plus beaux métiers du monde» selon Mme Scalabrini, c’est aussi un métier qui est malade», a-t-elle continué.
«Je ne connais aucun enseignant qui se couche avec sa convention collective le soir. L’enseignant pense à sa classe, et ce qui est lourd dans sa classe, c'est les élèves en grande difficulté, toute l’évaluation qu’on doit faire et la violence et l’incivilité auxquelles on est confrontés au quotidien», a-t-elle assuré.
Pourtant, celle qui est devenue enseignante par accident quitte son poste avec de l’espoir.
«C’est dans ce sens que j’ai voulu me battre pour les enseignants, et que je sens qu’il y a une nouvelle génération qui va continuer», a-t-elle ajouté.