«Star Académie»: Zachary Richard encourage le travail
Le Journal de Montréal
Le secret du succès dans le milieu de la musique, c’est surtout le travail pour Zachary Richard. Le chanteur cajun sera de passage sur le plateau du Variété de Star Académie, ce dimanche, où il compte bien s’amuser avec les Académiciens.
Zachary Richard se dit toujours admiratif de la fougue des jeunes artistes qui rêvent de vivre de la musique. «C’est un métier qui n’est pas facile, malgré les apparences. J’admire leur témérité, leur courage, leur inspiration... Le succès dans ce métier est une combinaison de plusieurs facteurs, dont le travail, le talent et la chance. Mais selon Picasso, c’est surtout 99% de travail!»
Le chanteur louisianais souhaite encourager les jeunes à sa façon, notamment en partageant quelques-uns de ses succès à travers un numéro durant la demi-finale. «Je suis un musicien de folk avant tout, et si j’ai une leçon à transmettre, c’est tout simplement de suivre son cœur.»
Quand on lui rappelle qu’en 2003, Wilfred Lebouthillier avait triomphé à Star Académie grâce à sa chanson La balade de Jean batailleur, il en reste fier. «Je sympathise beaucoup parce qu’à 25 ans, en arrivant au Québec, j’ai moi aussi été propulsé dans cette espèce de “star système”, et c’est très facile d’y perdre la tête. Ce qui est important, c’est d’avoir une base solide d’humanité et d’utiliser cette expérience comme un apprentissage de vie, quel que soit le résultat final.»
Il cite volontiers un proverbe bouddhiste qui dit : si vous avez perdu, attention ; et si vous avez gagné, attention. «Il faut garder, autant que possible, ses pieds sur terre. Je n’ai pas de techniques vocales à donner, ni comment faire sur scène, mais plutôt comment se comporter dans la vie. Il faut prendre tout ce qui arrive avec élégance, et savoir apprécier le succès des autres.»
Transmission
À 71 ans, il s’intéresse de plus en plus à la transmission, notamment auprès des jeunes qui, comme Eloi, le considèrent comme une idole. «Il y a, dans la chanson, une transmission de connaissances de génération en génération. Je l’ai connu en Louisiane avec mes idoles, qui sont Clifton Chenier, Dewey Balfa et d’autres. C’est très réconfortant de se sentir comme faisant partie d’une lignée. Et les Académiciens, si j’ai fait quelque chose qui a pu les inspirer et les encourager, je suis satisfait.»
Zachary Richard vient de sortir un nouvel album original. Après avoir chanté avec l’Orchestre symphonique Acadiana, il y a quelques années, il a eu envie de créer un nouvel écrin pour plusieurs de ses chansons.
«Avec Boris Petrowski, on a fait des arrangements originaux, mais ce n’est pas une compilation. C’est une aventure musicale qui me permet de faire le pont entre l’univers du folk qui est mon habitant naturel et l’ambiance soyeuse d’un orchestre de chambre.»
Après 19 mois à parcourir la planète pour chanter ses succès dans des stades remplis de Swifties hystériques, la plus grande vedette de notre époque, Taylor Swift, s’amène enfin au Canada – six concerts à guichets fermés à Toronto à partir de jeudi, puis trois à Vancouver en décembre – pour mettre un point final à la tournée la plus lucrative de l’histoire de la musique.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
Une rare visite à Montréal pour Bruce Springsteen: le «Boss» fait les choses en grand au Centre Bell
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