«Prendre le vent»: une double traversée transatlantique à bord d'un voilier de 11 mètres
TVA Nouvelles
Il ne faut pas avoir froid aux yeux pour se lancer dans une double traversée de l’Atlantique à bord d’un voilier de 11 mètres alors qu’on n’a jamais pris part à une telle expédition.
Ça prend du courage, de la débrouillardise et un brin de folie, tant les défis et les obstacles qui nous attendent sont aussi immenses que l’océan. Au cours de la dernière année, deux frères, Guillaume et Yoann Perez, la conjointe de ce dernier, Élisabeth Fournier, et leur chien Jackson se sont lancé dans cette aventure hors norme que l’on peut découvrir dans la série «Prendre le vent».
Présentée à compter de mercredi sur Évasion, cette production permet de sensibiliser les téléspectateurs à tout ce qui a trait aux enjeux des océans, malmenés par la pollution et le plastique. On y suit les trois navigateurs qui souhaitaient avoir recours le plus possible aux vents et aux courants marins pour se rendre à bon port.
Le voyage jusqu’en Guadeloupe, en passant par les Açores, Madère, les Îles Canaries et le Cap-Vert, s’est relativement bien déroulé selon ce que les trois protagonistes ont raconté à l’Agence QMI. Si le vent a manqué à certains moments, ça ne veut pas dire qu'ils n'ont pas craint pour leur vie quand la nature s’est déchaînée.
«On a rencontré de tout: pas de vent, beaucoup de vent, pas de vagues et des creux quand même assez impressionnants», a relaté Yoann.
«Des tempêtes aussi avec des orages où l’on reste pogné 7-8 heures dans une grosse masse nuageuse qui nous suit, a-t-il poursuivi. C’était impossible de s’en échapper, avec des éclairs qui frappent à 500 m du mât. Moi, personnellement, c’est le moment où j’ai eu le plus peur. On est rentrés à l’intérieur et on s’est barricadés.»
«La nuit d’éclairs, on a placé des GoPro à 2-3 endroits et, heureusement, car on a pu voir au loin les éclairs qui frappaient l’eau. Nous, au même moment, on était occupés à manœuvrer le bateau, à se battre un peu pour notre vie. Donc, il y avait ce côté: on travaille, on navigue et on est en mode survie, mais il faut aussi penser au volet télévisuel», a complété Guillaume.
Les images sont très belles. Disposant d’un drone, on a réussi de petits miracles en captant des scènes qui font qu’on se sent au cœur de l’aventure.
Dans les deux premières émissions, on prend la mesure des caprices du fleuve Saint-Laurent. Il y a l’épais brouillard qui gêne les déplacements et le bateau s’est même coincé dans les hauts fonds au large de la Côte-Nord. C’est aussi surprenant de voir qu’au moment de larguer les amarres, le voilier n’était pas complètement prêt, ni les trois protagonistes d’ailleurs.