«Pas un grand cru»: le Boxing Day frappé par l’inflation
Le Journal de Montréal
Leur portefeuille grugé par les hausses de loyer et d’épicerie, les consommateurs hésitent à se lancer dans une orgie de dépenses cette année au Boxing Day.
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Au Sports Experts des Galeries Rive-Nord, à Repentigny, une centaine de personnes se cognaient le nez sur les portes vitrées du magasin à midi.
«Ça se passe plutôt bien. L’achalandage est plus gros qu’à la même heure l’an passé», dit Nicolas Sauvé-Baril, gérant d’équipement. Mais si les consommateurs sont au rendez-vous, ils dépensent moins que d’habitude, fait-il remarquer. «Par transaction, les gens dépensent moins si on compare aux années précédentes, c’est assez clair», dit-il.
Pris à la gorge par les taux d’intérêt qui ont explosé, bien des clients ont décidé d’être prudents cette année. «L’inflation, on l’a sentie depuis deux semaines. C’était très calme, les gens attendaient le Boxing Day aujourd’hui», raconte Nicolas Sauvé-Baril.
«Je ne prévois pas un grand cru cette année. Quand on comptabilisera tous les chiffres après les fêtes, d’après moi on va être en baisse dans environ 10 % par rapport à l’an dernier », dit Benoit Duguay, professeur au Département d’études urbaines et touristiques de l’UQAM.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.