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«Pénurie», le mot de l’année 2021
TVA Nouvelles
En décembre, on dresse souvent ici et là un palmarès des mots les plus couramment utilisés dans l’année, qui la résument le mieux.
En 2021, « pénurie » peut assurément aspirer au podium.
Quand j’ai lancé l’idée sur Twitter dimanche en la signalant au professeur de littérature Benoît Melançon, expert des mots, il a eu ce trait d’humour : « Imagine le titre : “2021, un excès de pénurie” ».
Il y a en effet abondance de pénuries actuellement ! De « main-d’œuvre », évidemment ; plus précisément « d’infirmières », d’« éducatrices en garderie ».
Mais en plus, on redouterait de plus en plus une « pénurie de chalets » pour les fêtes. Cela pourrait se doubler d’une très probable « pénurie d’arbres de Noël ».
On ne pourra même pas noyer notre désolation de rester à la maison sans sapin, car avec la grève dans les entrepôts de la SAQ, on nous annonce de possibles « pénuries d’alcool » !
Pénurie : le mot colle. Il est utilisé à toutes les sauces.
Sans doute parce que nous sommes traumatisés par cette nouveauté. Jadis, il y avait surabondance de travailleurs, lesquels engraissaient les chiffres de chômage.
Quant aux pénuries matérielles, nous y sommes totalement inadaptés.