«On n’a pas réussi à vacciner nos jeunes contre la pandémie d’anglais», dit Sophie Durocher
TVA Nouvelles
L’anglicisation du Québec est probablement irréversible, affirme la chroniqueuse Sophie Durocher.
• À lire aussi: Réseaux sociaux: les jeunes utilisent autant l’anglais que le français, selon un nouveau rapport
• À lire aussi: Langue d’accueil dans les commerces: le «bonjour/hi» connaît une progression fulgurante
• À lire aussi: «C’est rendu même qu’on est content quand on se fait dire Bonjour-Hi», déplore Richard Martineau
Sur les ondes de LCN, celle-ci a réagi au nouveau rapport de l’Office québécois de la langue française sur la relation qu’entretiennent les 18 à 34 ans avec la langue officielle du Québec.
Et malgré la volonté du gouvernement Legault de renverser cette tendance, la chroniqueuse craint que «ça soit trop peu, trop tard».
«On a failli à notre tâche [...] On n’a pas réussi à vacciner nos jeunes contre la pandémie d’anglais», affirme-t-elle.
La cause de la langue française ne mobilise pas les jeunes, qui communiquent de plus en plus en anglais sur les réseaux sociaux et ne s’offusquent pas de se faire servir dans les deux langues dans les commerces.
«Les 18-34 ans, ils ont d’autres causes qui les intéressent plus que le français. Ils s’intéressent à l’environnement, ils s’intéressent à la diversité de genre, ils s’intéressent à ce qui se passe à l’autre bout du monde, ils s’intéressent à toutes les minorités que tu peux imaginer [...], mais la minorité linguistique francophone dans le grand tout qu’est le Canada anglais, ça, c’est une minorité qu’ils ne sont pas prêts encore à défendre et c’est triste», soutient Sophie Durocher.