«On est résigné on sait qu’on va dépasser la capacité hospitalière»
TVA Nouvelles
La guerre livrée à la pandémie est particulièrement usante pour le personnel de la santé et les hôpitaux qui se préparent plus que jamais au pire avec l’explosion des nouvelles infections à la COVID-19.
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«Le moral [du personnel] ne va pas bien. On trouve ça difficile de voir l’augmentation de cas. Il n’y pas une journée où on ne reçoit pas courriel disant qu’un médecin est malade. [...] Ça nous prend plus de gens au combat», lance le Dr Gilbert Boucher, président de l’Association des spécialistes en médecine d’urgence du Québec en entrevue sur LCN.
Le Dr Boucher constate depuis des mois que le réseau a été affaibli par la pandémie : personnel fatigué, qui a quitté, retard dans les soins, les suivis, les chirurgies, et cette 4e vague inquiète encore plus.
«On n’a pas de réserve, de personnel ou de lit. C’est bien pire que les autres vagues. Dès qu’on ferme les unités, ça pose problème. On est résigné on sait qu’on va dépasser la capacité hospitalière» déplore l’urgentologue.
«Il y a beaucoup d’infections, pas de cas grave encore, mais ça s’en vient», ajoute-t-il.
Habituellement, la hausse des cas de COVID-19 a une incidence sur les hospitalisations environ deux semaines plus tard. Selon l’INESSS, les capacités hospitalières devraient être dépassées le 8 janvier prochain.