
«On a besoin de vivre»: près du front en Ukraine, la vie reprend malgré la menace
TVA Nouvelles
Viktoria Mirochnitchenko a repris le travail dans son magasin de jouets qui, comme d'autres commerces, vient de rouvrir à Kramatorsk, près du front dans l'est de l'Ukraine, malgré les bruits des bombardements quotidiens au loin.
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«Ça effraie un peu, mais on s'habitue», confie, au comptoir du magasin de peluches, vélos et trottinettes pour enfants, la vendeuse qui s'était retrouvée sans emploi pendant près de trois mois durant lesquels elle dit n'avoir reçu quasiment aucune aide publique.
Le commerce avait fermé ses portes peu après le début de l'offensive russe le 24 février, comme la plupart des autres magasins de Kramatorsk, ville du bassin industriel du Donbass.
Mais depuis quelques semaines, ils rouvrent peu à peu et beaucoup de gens reviennent. «Dans ma rue où il y a environ 300 logements, les habitants étaient presque tous partis, maintenant ils sont presque tous revenus», raconte Mme Mirochnitchenko.
La situation est paradoxale. Kramatorsk, grande ville située au centre de ce qui reste du Donbass sous contrôle ukrainien, revit peu à peu alors que Sloviansk au nord, Siversk au nord-est et Bakhmout au sud-est sont sous le feu de l'artillerie russe.
Mais les gens n'ont pas d'autre choix que de rentrer chez eux, estime Oleg Malimonienko, qui vient de rouvrir son restaurant. «Dans 99% des cas, c'est parce qu'il faut bien manger, payer son loyer et les factures», dit cet homme bien en chair de 54 ans .