
«Négligence inacceptable» au laboratoire: l’ex-juge Delisle, pas un cas unique
TVA Nouvelles
Jacques Delisle est un « cas exemplaire du mauvais fonctionnement du système », estime son avocat de longue date, qui se dit convaincu que l’ex-juge n’est pas le seul dans cette situation.
« Delisle, c’est un exemple. Mais il y en a bien d’autres. Le système est humain, donc très imparfait. C’est inévitable », avance Me Jacques Larochelle, lors d’une première entrevue accordée depuis que son client a été libéré de l’accusation de meurtre prémédité qui pesait contre lui.
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Celui qui a été aux côtés de Jacques Delisle dès le premier jour de cette saga judiciaire n’était pas présent lorsque l’arrêt des procédures a été prononcé. Un empêchement « majeur » l’a retenu, s’est-il justifié.
Le réputé plaideur a pris connaissance le soir même de la décision rendue par le juge Jean-François Émond. Un « jugement d’une qualité exceptionnelle », dans lequel « tout a été examiné soigneusement », commente celui qui a toujours été convaincu de l’innocence de son client.
Dans sa décision, le juge Émond écorche le ministère public en affirmant qu’un expert du Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale (LSJML) avait fait preuve de « négligence inacceptable » au moment de l’autopsie de la défunte, ce qui privait Jacques Delisle d’« éléments de preuve hautement pertinents ».
« Il y a un problème avec le Laboratoire, ça, c’est évident », commente Me Larochelle.
Ce dernier est toutefois résigné face à la situation. Il n’est pas convaincu qu’une enquête publique améliorerait les choses, tel que le réclamait en nos pages samedi son collègue, l’avocat James Lockyer.
Appelé à réagir sur les critiques adressées au LSJML, Québec solidaire demande à la ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault d’indiquer « ce qu’elle entend faire pour faire la lumière sur ce qui s’est passé et pour que ce genre de situation ne se reproduise plus ».