
«Les CPE ont été une véritable révolution» pour le Québec
Le Journal de Montréal
La mise sur pied du réseau des Centres de la petite enfance (CPE) a complètement bouleversé la dynamique familiale au Québec, estime l’ex-première ministre Pauline Marois, même si elle le considère comme un rêve inachevé.
C’est le 23 janvier 1997 que la nouvelle politique familiale, incluant la création de garderies à 5 $ – les CPE –, voit le jour sous la gouverne de Pauline Marois.
Alors ministre de l’Éducation, Mme Marois indique que ce projet permettra d’améliorer le développement des enfants, mais surtout de faciliter la conciliation travail-famille des femmes.
Vingt-cinq ans plus tard, l’instigatrice de cette politique estime que les résultats ont dépassé toutes les attentes. Les impacts sont nombreux : recul important de la pauvreté, soutien à l’éducation des jeunes et création de richesse collective.
« Les CPE ont été une véritable révolution. C’est l’un des plus grands changements sociaux qu’a connus le Québec dans les 30 dernières années », lance Mme Marois, en entrevue avec Le Journal.
Plusieurs embûches
L’ex-première ministre du Québec a toutefois été déçue des visions divergentes des gouvernements qui se sont succédé par la suite. Le passage au pouvoir des libéraux a été le plus grand frein à la croissance du réseau et ses répercussions s’en ressentent encore aujourd’hui, croit-elle.
« Ils sont allés tous azimuts dans le développement des garderies commerciales et la bureaucratie qui s’est installée autour [de la création de CPE] était une véritable catastrophe », souligne Pauline Marois.
Questionnée sur les problèmes du réseau en mai dernier, Mme Marois avait eu des mots durs à l’endroit de l’actuel ministre de la Famille Mathieu Lacombe. Elle dit maintenant être consciente qu’il « fait son possible » pour améliorer la situation.