«Les éducatrices sont épuisées»: une grève progressive se prépare dans les CPE
TVA Nouvelles
Les éducatrices en CPE affiliées à la CSQ se sont dotées d’un mandat de grève progressive la semaine dernière dans la négociation avec le gouvernement de leur convention collective échue depuis l’an dernier, mais attendront le moment opportun avant de l’utiliser.
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Une éventuelle grève s’échelonnerait sur un mois à raison de perturbations progressives un jour par semaine pendant quatre semaines.
«On voulait commencer à mettre un peu de pression sur le gouvernement, explique la présidente du syndicat, Valérie Grenon, en entrevue à LCN. Ça débuterait avec l’ouverture des CPE une demi-heure plus tard pour se rendre à la fin, si on se rend à la fin, avec une demi-journée [de grève] avant l’ouverture.»
Des séances de négociation sont toutefois au programme dans les prochains jours, ce qui fait en sorte que le syndicat attendra de voir ce qui en ressortira avant de déclencher la grève.
«Pour l’instant [le mandat] est dans notre poche, continue-t-elle. On a enfin quelques dates de négociation, mais on va laisser place à la négociation. Par contre, ça fait plus d’un an que nos conventions sont échues, donc on va l’utiliser, mais au moment jugé opportun.»
Le syndicat déplore que de tous les diplômes d’études collégiales, celui en éducation à la petite enfance soit parmi les moins bien rémunérés.
«Il y a une pénurie de main-d’œuvre dans notre réseau, indique Mme Grenon. Le gouvernement veut ouvrir des places, mais on n’a pas d’éducateurs et d’éducatrices formées dans le réseau. Les éducatrices sont épuisées et il y a énormément de tâches non rémunérées.»
En ce qui a trait aux conditions de travail, les demandes syndicales se trouvent autour de 21% d’augmentation sur cinq ans alors que la dernière offre gouvernementale oscille autour de 12%.