«Le bonheur»: l’auteur François Avard n’épargne personne
TVA Nouvelles
«Il est où le bonheur, il est où?», chantait Christophe Maé. Pour un professeur qui pète sa coche – solide! – devant ses élèves, le bien-être, l’équilibre et la joie de vivre se trouvent loin de l’école.
Est-ce à la campagne, comme bon nombre de gens qui y ont déménagé durant la pandémie? Est-ce dans un nouveau métier de romancier? François Plante, interprété par Michel Charette dans la nouvelle comédie grinçante «Le bonheur», croit qu’en claquant la porte de sa classe et en s’établissant loin de la ville, toute son existence va soudain bien aller, lui qui aspire à une vie d’écriture aussi calme que bucolique.
Erreur. Sa fuite à Saint-Bernard-du-Lac ne va rien régler et la vie de la famille Plante va devenir un véritable cauchemar.
C’est l’auteur de la série «Les Bougon: c’est aussi ça la vie», François Avard, qui a eu l’idée de cette nouvelle aventure écrite en collaboration avec Daniel Gagnon, lui-même un ancien prof. «Le bonheur ne se trouve pas aussi facilement qu’on le croirait. [...] Je ne crois pas que le personnage de François y arrivera», a dit François Avard à la suite du visionnement des quatre premières demi-heures, jeudi, par les journalistes.
L’auteur de 53 ans dit qu’il s’est assagi. «Les Bougon» était une série plus vulgaire, selon ses dires, alors que là il souhaitait «aller ailleurs, mais on ne s’est pas freinés non plus».
Le comédien Michel Charette ne cache pas qu’il s'est défoulé en campant un homme exaspéré, prêt à exploser. «Ça fait du bien à jouer, j’exprime tout haut ce que bien du monde pense tout bas. J’espère que les gens vont embarquer dans cette folie-là, qui est complètement absurde et complètement réelle en même temps.»
François Avard aime écrire pour la télé et dit qu’il «se fait plaisir» avec une série aussi cynique et drôle que «Le bonheur». L’idée lui est venue à la suite d’un épuisement professionnel, en 2012, alors qu’il avait songé à s’acheter une propriété en région, comme le protagoniste principal du «Bonheur».
«Ça nous permet de vider notre sac de tout ce qui nous énerve, à l’intérieur d’un concept qui, je pense, se veut universel. [...] Il y en aura pour tout le monde.»
Depuis l’époque des «Bougon», le monde est devenu encore plus politiquement correct, même hypersensible à l’heure des réseaux sociaux. Dans «Le bonheur», il n’y aura pas de chicane, tout le monde va y goûter.