
«La Matrice: résurrections»: que du bonheur
TVA Nouvelles
On ne retrouvera jamais l’effet du premier La Matrice, mais ce nouvel opus est ce qui s’en rapproche le plus.
Dès le tout début, La Matrice: résurrections est délectable et fourmille de références au premier long métrage de ce qui est désormais une quadrilogie. Lana Wachowski a l’idée brillante d’y faire évoluer Thomas Anderson (Keanu Reeves), alias Neo, en créateur de jeux vidéo. L’élu est désormais le designer de La Matrice, un jeu à succès auquel il faut impérativement une suite, ce sont les studios qui l’exigent. Oui, on est plongés dans le «méta», dans les plaisanteries, dans les clins d’œil et dans les références, comme une gigantesque mise en abyme dans laquelle on s’immerge avec un plaisir immense.
Dans cet univers, Bugs (Jessica Henwick) – avec son tatouage de lapin blanc – cherche à faire revenir Neo dans la réalité hors Matrice. Et les personnages connus ne sont plus exactement les mêmes. Morpheus (Yahya Abdul-Mateen II) possède de nouvelles habiletés, l’agent Smith (Jonathan Groff) est désormais le patron d’Anderson qui va régulièrement consulter un psy (Neil Patrick Harris). On croise également Priyanka Chopra Jonas dans un rôle attendrissant, Jada Pinkett Smith en Niobe (et dont, sincèrement, on aurait pu se passer) ainsi que Lambert Wilson en Mérovingien (lui aussi aurait pu passer à la trappe).
C’est Carrie-Anne Moss en Tiffany et Trinity qui, dès qu’elle apparaît à l’écran, nous rappelle ce qui nous a tant séduits du premier long métrage. Sa relation avec Neo, la chimie que partagent les deux acteurs, la tendresse avec laquelle Lana Wachowski la et les filme... tout est là. Car, comme La Matrice, Résurrections est une histoire d’amour, de l’un de ces amours qui anéantit le temps, l’espace... et la mort.
Lana Wachowski n’oublie pas ce qui a fait du premier film une œuvre révolutionnaire: les effets spéciaux. On retrouve donc le fameux «bullet-time» et ses déclinaisons, dont quelques scènes rapides des longs métrages précédents. Le visuel, colorisation hyper saturée, costumes «kinky», tout est là. Pour notre plus grand bonheur.