
«Je me considère comme un miraculé»: il a survécu à une violente collision avec un camion, mais pas son père
Le Journal de Montréal
Le survivant d’un accident de camion, qui a arraché la vie de son père, digère mal que le chauffeur négligent ait pu reprendre le volant pendant plusieurs années après le drame avant de se faire enlever son permis.
«Ce n’était pas un accident, c’était de la négligence. Je me considère comme un miraculé», confie d’une voix posée Édouard Beaulieu, 25 ans, qui a survécu à une violente collision, qui a tué son père il y a six ans.
Ce n’est toutefois qu’en décembre dernier que la Commission des transports du Québec (CTQ) a retiré le permis au chauffeur fautif, Sarwan Singh.
«J’aurais aimé que mes enfants puissent voir leur grand-père», lance-t-il.
«On était justement à un beau moment dans notre vie où je commençais à être un jeune adulte et je sortais de mon adolescence», poursuit-il.
C’est vers l’heure du souper, sur la route 132, dans le Bas-Saint-Laurent, que la vie d’Édouard et celle de sa famille a basculé.
Son père était côté passager et sa conjointe au volant. L’auto a clignoté à gauche pour tourner dans l’entrée. Un camion l’a percutée à 90 km/h par l’arrière.
Son père, Israël Beaulieu, 41 ans, est mort sur le coup. Sa conjointe a été grièvement blessée. Édouard a dû être transporté d’urgence à l’Hôpital régional de Rimouski.
«Je suis resté un mois aux soins intensifs et deux semaines en traumatologie», dit-il.