
«J'ai vomi»: le fils de Gisèle Pelicot se confie sur sa réaction aux assauts subits par sa mère
Le Journal de Montréal
Le fils de Gisèle Pelicot, droguée par son ex-mari pour être violée à son insu par une cinquantaine d’inconnus, s’est ouvert en entrevue sur sa réaction face aux actes du «monstre» qu’il n’arrive plus à appeler papa.
«En tant que fils aimé, d'abord j'ai la colère qui me vient. Et l’incompréhension totale. [...] On passe d'une vie de famille normale à une vie de famille qui a été complètement effacée. Il a été mon père, il ne le n'est plus. Aujourd'hui c'est un monstre», a relaté lundi David Pelicot, le fils aîné de Gisèle Pelicot, en entrevue à Sky News.
Quelques mois après le procès qui a exposé toutes les horreurs subies par sa mère aux mains de son père, Dominique Pelicot, 72 ans, David Pelicot s’est ouvert sur le jour où sa vie a été complètement chamboulée, après un coup de téléphone de sa mère, vers 20 h 15 le 2 novembre 2020.
«Ce qu'elle va m'annoncer va être un immense tsunami [...] Les nausées me montent tout au long de cette petite conversation. Je raccroche le téléphone. Et le sol en fait, se dérobe sous mes pieds [...] Je vais m’isoler dans les toilettes pour vomir», a-t-il raconté au média britannique.
En plus de son ex-mari, qui a orchestré chacune des agressions, pas moins de 50 hommes ont été retracés puis reconnus coupables de viol sur Gisèle Pelicot, dont 17 qui ont décidé de porter le verdict en appel. La femme aurait été agressée par plus de 70 hommes au total après avoir été droguée par Dominique Pelicot, selon les preuves vidéos trouvées par les enquêteurs.
Mais pour David Pelicot, cette nouvelle est venue briser l’image de l’homme qu’il appelait autrefois papa.
«Cet homme, Dominique Pelicot [...] c'est celui qui nous a donné une colonne, enfin, qui m'a appris ce que c’est de respecter une femme. La notion en fait de respect. Et quand effectivement on apprend ce qu'il a fait sur notre propre mère...», a-t-il relevé à Sky News.
Avant le procès, il a relaté avoir reçu une lettre de Dominique Pelicot, qu’il admet avoir lu attentivement, avant de la déchirer et de la jeter à la poubelle.
«La première chose que je me suis posée comme question, c'est il m’écrit pourquoi? Il m‘écrit pour s'excuser, pour demander pardon? Ou pour essayer de manipuler? [...] Personnellement, jamais je ne pourrai pardonner», a soufflé David Pelicot.