«Il faut avoir peur des Russes»
TVA Nouvelles
Les sanctions imposées par les pays occidentaux contre la Russie pourraient faire que sorte que le conflit s’aggrave et que la guerre traverse les frontières ukrainiennes, croit l’ancien officier de renseignements militaires, Simon Leduc.
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Ce dernier a lu, sur le réseau social Telegram, une déclaration du vice-président du Conseil de sécurité de la Russie, Dimitri Medvedev, qu’il juge «très, très, très inquiétante».
«Pour lui, les sanctions sont une agression qui menace l’État russe à un niveau existentiel, et que ça constitue une guerre hybride, une guerre économique, et tout pays a le droit de se défendre et la Russie va utiliser ce droit et la Russie est prête à aller jusqu’à la rupture diplomatique complète avec certains pays», rapporte M. Leduc.
L’ancien officier de renseignements militaires ne serait donc pas surpris «qu’on se dirige vers une guerre, une rupture diplomatique complète».
Simon Leduc tient à «renchérir sur l’importance d’avoir peur».
«Les Russes, ce ne sont pas des talibans. Les Russes disposent de moyens qui peuvent nuire à notre mode de vie», soutient-il.
Il donne en exemple un moyen intermédiaire dont dispose la Russie pour désorganiser les pays qui leur imposent des sanctions.
«Il y a les armes à impulsion électromagnétique, les superEMP et ça, essentiellement, c’est une arme qui, en atmosphère, va dégager des ondes qui vont refléter sur le champ magnétique de l’atmosphère, qui va prendre une grande périphérie et qui va inonder le terrain d’ondes. Nos appareils électroniques, qui ont des antennes, viennent à capter ces ondes-là. Le matériel électronique est capable de soutenir, mais quand ça arrive à 50 000 volts par mètre carré, l’appareil électronique a tendance à flancher et briser. Et là, les armes russes pourraient aller jusqu’à 250, 300, 350 000 volts par mètre carré et avec une très forte répartition, ce qui ferait qu’on n’aurait plus de système de communication, plus de système électrique, les voitures cesseraient de fonctionner, ça, c’est dans les meilleurs scénarios», explique le spécialiste.