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«Furiosa»: le féminisme tout moteur hurlant au Festival de Cannes
TVA Nouvelles
Une guerrière qui pulvérise un patriarcat barbare au rythme d'une action frénétique, en plein questionnement #MeToo du cinéma: «Furiosa», nouveau «Mad Max», part en première position parmi les blockbusters de l'été.
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À 79 ans, le réalisateur australien George Miller surprend par la vitalité de ce 5e volet d'une saga post-apocalyptique née en 1979 et projetée en avant-première mondiale mercredi au 77e Festival de Cannes.
«Furiosa», c'est le nom de l'héroïne, apparue sous les traits de Charlize Theron dans «Fury road» (2015). Voici maintenant le prequel, dévoilant la jeunesse, de 10 à 26 ans, de cette guerrière. Dotée d'un bras de substitution mécanique, elle prenait la fuite avec les femmes du harem d'un despote dans le précédent opus.
Alyla Browne («Trois mille ans à t'attendre», du même Miller) joue la jeune enfant enlevée par des renégats, tandis qu'Anya Taylor-Joy (vue récemment dans «Dune II») incarne l'adulte devenue intouchable derrière son volant ou sa gâchette. Chris Hemsworth («Thor») s'amuse sous la barbe d'un chef de clan barbare aux accents shakespeariens.
Ce casting impeccable est au service d'un habile cocktail de «revenge movie» - film de revanche, un genre en soi -, de dystopie qui brasse des thèmes comme l'écologie ou le féminisme et de franchise, avec ses déclinaisons à la «Star Wars». Sans oublier le «stunt movie», film de cascades, avec un déluge de véhicules rétro-futuristes, engins de pouvoir et de mort.
«Au départ, il me fallait une histoire, le thème de la fuite («Fury road») pouvait nourrir pas mal de choses, mais si c'est un homme qui avait libéré des femmes poursuivies dans un monde diabolique par un tyran, ça aurait été une autre histoire», décrypte George Miller lors d'une table ronde avec cinq journalistes, dont l'AFP.
«Sont venues plus tard ces notions de guerrière, de place des femmes, du féminisme, mais au départ je me demandais juste quelle histoire j'allais raconter», commente le cinéaste.