«Elle n’a aucune garantie»: cri du cœur du conjoint d’une employée de l’usine Olymel de Saint-Jean-sur-Richelieu
TVA Nouvelles
Les 135 employés de l’usine Olymel de Saint-Jean-sur-Richelieu sont rongés par l’inquiétude au lendemain de l’annonce de la fermeture définitive des locaux de l’entreprise.
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Bien que la direction d’Olymel assure vouloir relocaliser un maximum de travailleurs, les employés et leurs proches ignorent ce qu’il adviendra eux après la fermeture du 19 juillet, et même avant cette date.
«Je m’inquiète pour ma conjointe parce qu’elle a une partie de son fonds de pension qui n’est pas encore déposée. Je m’inquiète pour ses vacances; elle n’a aucun moyen de savoir si c’est cumulé au niveau de ses payes. Au niveau des normes du travail, elle est obligée d’avoir une banque de vacances, mais sur ses payes, il n’y a aucun montant qui est écrit», a déclaré à TVA Nouvelles le conjoint d’une travailleuse de l’usine de Saint-Jean-sur-Richelieu.
«Comme ils n’ont reçu aucune lettre, elle n’a aucune garantie qu’elle va travailler 40 heures par semaine jusqu’ai 10 juillet. Puis ils disent qu’ils peuvent les relocaliser, (mais) Boucherville c’est un entrepôt où ce sont des caristes, donc en général ce sont des hommes qui peuvent faire ça et il faut qu’ils aient leur formation de cariste. Donc, c’est impossible que les femmes puissent travailler là. Saint-Damase, c’est une usine qui se trouve à environ 50 kilomètres d’ici et la plupart des gens qui travaillent ici viennent travailler à pied», a-t-il ajouté.
Plusieurs reprochent à l’entreprise de procéder à des fermetures alors qu’Olymel a reçu un investissement de 150 millions de dollars du gouvernement du Québec en 2021.
Néanmoins, la direction d’Olymel affirme que 40% des effectifs de l’usine de Saint-Jean-sur-Richelieu n’étaient pas utilisés.
L’entreprise opère dans quatre secteurs d’activité : la volaille fraîche, la volaille transformée, le porc transformé et le porc frais.
«Les trois premiers secteurs ont continué de bien performer malgré la pandémie et la pénurie de main-d’œuvre. Par contre, dans le secteur du porc frais, [la situation] a donné lieu à plusieurs fermetures», a expliqué à TVA Nouvelles le premier vice-président d’Olymel, Paul Beauchamp.