«Dater» sur les app de rencontre pour la 1re fois après 30 ans
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Si des célibataires ont l’habitude de swiper à gauche et à droite depuis belle lurette, on oublie parfois que d’autres personnes font leurs premières armes sur les applications de rencontre. Que ce soit parce qu’on a su résister pendant longtemps ou parce qu’on a passé la dernière décennie en couple, arriver sur ces plateformes après l’âge de 30 ans peut être pour le moins déstabilisant.
«À 30 ou 40 ans, quand on n’a jamais rencontré en ligne et qu’on ouvre les applications pour la première fois, on peut être un peu découragé», concède la psychologue Dre Janick Coutu.
La coach de vie amoureuse Marie-Soleil Cordeau, qui accompagne des femmes afin de les aider à comprendre comment avoir des relations plus heureuses, est d’accord: «La plupart des personnes trouvent ça extrêmement difficile et ne sont pas habituées à ce type de rapport-là.»
Sara, une Montréalaise de la génération Y, est bien au courant des difficultés que représente ce changement dans la manière de rencontrer. Après 11 ans de relation, elle a retrouvé le célibat et s’est inscrite sur Tinder et Facebook Rencontres sans pour autant chercher à se caser à tout prix. Et mettons qu’elle n’est pas conquise par le concept.
«Ce qui me décourage le plus, c’est le temps qu’il faut mettre là-dedans et l’écrémage infini qu’il faut faire», confie-t-elle.
Tinder célébrait son 10e anniversaire, le 12 septembre dernier. Avant l’arrivée des applications, on rencontrait… en personne. Oui, il existait des sites comme Réseau Contact, mais leur popularité était moindre. Et en personne, on pouvait ressentir la chimie ou apprendre à connaître l’humain au-delà de son «salu sava?»
«Je rencontrais des gens dans des bars, dans des partys, par des ami.e.s, dans des soupers… », se rappelle Sara, qui trouve que «c’est vraiment bizarre de faire connaissance avec des gens qu’on ne voit pas».