«C’est dur pour le moral»: amputé après un accident, la SAAQ refuse de l’indemniser
Le Journal de Montréal
Un homme de Shawinigan qui a été victime d’un grave accident de la route il y a 5 ans l’ayant laissé avec des séquelles permanentes a obtenu du Tribunal administratif du Québec une révision de son dossier par la Société de l’assurance automobile du Québec qui refuse de l’indemniser.
L’accident de la route s’est produit le soir du 8 décembre 2018. Marco Hamelin circulait sur la route 55 alors qu’il revenait d’un souper avec des collègues de travail. Il a malheureusement perdu le contrôle de son véhicule et s’est retrouvé dans un fossé.
«La route est glissante, il y a du vent et il neige. Elle [la route] n’est pas dégagée. Il y a de la glace noire et des morceaux de neige sur la chaussée», peut-on lire dans le document du Tribunal administratif du Québec (TAQ).
M. Hamelin a réussi à s’extirper de son véhicule, mais il n’est alors chaussé que de souliers, sans manteau. Du mieux qu’il le peut, il marche pendant une dizaine de minutes en espérant trouver de l’aide. Il se retrouve enlisé dans la neige jusqu’à la ceinture. Il réussit à se déprendre et, en apercevant des lumières au loin, il s’effondre.
Il ne se réveille que le lendemain à l’hôpital. Les engelures aux pieds et aux mains dont il a souffert ont entraîné l’amputation de bouts d’orteils.
«J’ai des douleurs permanentes aux pieds et aux mains. C’est comme si j’étais gelé aux membres en permanence», raconte M. Hamelin, ajoutant qu’il a également subi des greffes de peau aux pieds.
M. Hamelin a subi plusieurs opérations. Il a été hospitalisé pendant deux mois, a fait de la réadaptation pendant trois mois et il a été en arrêt de travail pendant deux ans.
Malgré tout, la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) a refusé de l’indemniser, plaidant qu’on ne peut subir des engelures en conduisant un véhicule et que c’est le deuxième événement, soit la recherche d’aide, qui les a causées.
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