
«Arrête de saboter!»: en Israël, Netanyahu exaspère les proches des otages
TVA Nouvelles
«Assez de bombes, négociez maintenant!». Des milliers d'Israéliens ont battu le pavé samedi soir pour exiger qu'une trêve soit conclue avec le Hamas et ainsi obtenir la libération des otages, dont les proches s'exaspèrent du «sabotage» des discussions par Benjamin Netanyahu.
Einav Zangauker, dont le fils est retenu en otage depuis le 7 octobre à Gaza, est arrivée à Jérusalem parmi d'autres familles et avec un cortège de manifestants partis mercredi de Tel-Aviv, pour venir faire pression sur le premier ministre israélien.
Plusieurs milliers d'entre eux se sont rassemblés dans la soirée devant son bureau, en chantant «On ne les abandonnera pas» et derrière des banderoles: «Accord sur les otages maintenant».
Semaine après semaine, depuis l'attaque sanglante du 7 octobre, qui a permis aux commandos du Hamas d'enlever 251 otages - 116 sont toujours retenus, dont 42 sont morts selon l'armée -, les manifestations gagnent du terrain en Israël.
Avec les nouvelles tractations diplomatiques lancées cette semaine en vue d'un cessez-le-feu et d'une libération d'otages, sous l'égide du Qatar, de l'Égypte et des États-Unis, l'espoir est revenu.
Mais quelques heures seulement avant que les manifestants ne se rejoignent samedi, coup de massue: Israël dit avoir visé le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif, dans une frappe sur le sud de la bande de Gaza, qui fait au moins 90 morts côté palestinien selon le mouvement islamiste.
«On est à un pas d'un accord, et maintenant ça pourrait nous éclater au visage», s'inquiète Einav Zangauker.
«Si Mohammed Deif a été éliminé pendant que la proposition est sur la table, et que Netanyahu ne dit pas qu'il veut accepter l'accord, [...] cela signifie qu'il laisse tomber Matan (son fils, NDLR) et les autres otages», ajoute-t-elle.
«Arrête de saboter» un possible accord, lance-t-elle à l'adresse de Benjamin Netanyahu, «les manifestants méritent de retrouver leurs familles».