«Ça n’a pas d’allure!»
TVA Nouvelles
Le sort et les performances de Juraj Slafkovsky soulèvent les passions depuis le début du camp, mais les anciens du Canadien demeurent de marbre. Inlassablement, le même mot revient à leur bouche : patience.
Rencontrés mardi en marge du lancement du livre de Pat Laprade intitulé «Émile "Butch" Bouchard: Le roc de Gibraltar du Canadien de Montréal», Pierre Bouchard, Yvon Lambert et Pierre Mondou ont tous appelé les partisans à laisser au premier choix du dernier repêchage le temps de se développer.
Bouchard a d’ailleurs été sceptique dès sa sélection, le 7 juillet au Centre Bell. Sceptique non pas envers le jeune homme, mais bien à l’égard du battage provoqué par sa sélection elle-même qui ajoute conséquemment de la pression sur les épaules d’un jeune homme de 18 ans.
«Ça n’a pas d’allure! s’est-il insurgé. Quand on l’a repêché, tout le monde était dessus comme s’ils avaient repêché Jean Béliveau. Tu peux les brûler, ces gars-là, en les poussant trop. Des fois, ils n’osent pas les envoyer dans la Ligue américaine...»
«Il doit s’habituer. Il était en Europe et il vient vivre en Amérique du Nord. Il y a un paquet de choses qui sont différentes, les gens ne pensent pas à ça. "Il est payé, "enweille", [qu’il produise]". Mais il y a une période d’adaptation. Il faut être patient.»
Vous avez vu la victoire du Canadien à Dallas, jeudi soir? C’est comme si cette sacrée équipe n’avait plus rien à son épreuve. Les Stars ont frappé tôt dans le match, le Tricolore a répliqué tout de suite. La troupe de Martin St-Louis trouve des façons de gagner. On dit que c’est le signe d’une bonne équipe.