
«Ça commence à coûter cher, la vie»: ce jeune de 20 ans préfère attendre avant de quitter le cocon familial
Le Journal de Montréal
Durant quelques jours, Le Journal vous présentera des portraits de jeunes qui s’apprêtent à se lancer dans la vie. Inflation, crise du logement, endettement: de nombreux jeunes québécois s’inquiètent pour leur avenir.
Quand il était petit, comme bien des enfants, Nathan Bouchard se voyait vivre dans une belle grande maison à l’âge adulte. La réalité rattrape aujourd’hui le rêve.
«Je pensais que j’allais devenir ingénieur et je suis allé étudier en arts visuels», dit-il avec une pointe d’humour, pour marquer l’écart de niveau de vie qu'implique son choix.
À 20 ans, il achève sa formation collégiale et ne sait pas précisément ce qu’il veut faire plus tard, sachant la difficulté de se démarquer en arts. Peut-être qu’il ira à l’université pour se spécialiser ou alors il trouvera du travail comme graphiste; il y réfléchit encore.
Depuis deux ans et demi, il travaille à temps partiel comme agent administratif à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus de Québec. À 22$ de l’heure, c’est idéal comme emploi d’étudiant, d’autant qu’il peut passer à temps complet en été.
Rester encore chez ses parents
Nathan envisage d’aller en appartement l’an prochain. Il avait envie dès cette année de louer un logement avec sa blonde, mais comme l’histoire d’amour est encore jeune, ils se sont dit qu’il était plus sage d’attendre.
«En appartement, au début, je n’aurai pas le choix de vivre au minimum de mes besoins, sans luxe. Je suis conscient de ça, et c’est pour ça aussi que j’aime mieux rester encore un peu dans le confort chez mes parents», sourit le jeune homme, qui prépare doucement son trousseau.
Il s’attend à devoir payer plus de 700$ par mois pour un appartement, et encore, à ce prix, il y a peu d’offres et elles ne sont pas très invitantes.