« Toutes les options sont sur la table » pour mettre fin aux barricades, dit Trudeau
Radio-Canada
Le gouvernement Trudeau avertit les protestataires qui bloquent les points de passage à la frontière canado-américaine et qui campent sur la colline du Parlement pour faire entendre leur mécontentement par rapport aux mesures sanitaires que « les conséquences » vont « s'aggraver » s'ils persistent dans leur action.
L'intervention policière visant à les déloger se déroulera de manière progressive et sera de plus en plus robuste, a déclaré le premier ministre en point de presse vendredi après-midi.
M. Trudeau a pris la parole après s'être entretenu plus tôt dans la journée avec le président américain, Joe Biden, dont l'administration est inquiète de la tournure des événements en sol canadien.
Le premier ministre a demandé aux manifestants de rentrer chez eux, tout en menaçant à demi-mot les camionneurs, qui représentent une partie importante des protestataires.
Vous ne voudriez pas perdre votre permis d'exploitation, avoir un dossier criminel qui pourrait avoir un impact sur votre gagne-pain et même sur votre capacité à vous déplacer vers les États-Unis ou ailleurs, leur a-t-il lancé.
« Toutes les options sont sur la table : cette activité illégale doit cesser, et elle va cesser. Bien sûr, je ne peux pas trop en dire sur les détails de l'opération, car hélas, nous craignons la violence. Mais nous prenons toutes les précautions possibles. »
Concernant plus particulièrement le convoi de camionneurs à Ottawa, M. Trudeau a dit vouloir protéger les enfants présents parmi les manifestants tout en assurant le bien-être des citoyens qui sont assiégés.
Le premier ministre n'a pas évoqué de lui-même le recours à l'armée pour régler la situation. Mais il a fini par admettre que cette option n'était pas exclue lorsqu'un journaliste lui a posé la question directement. Il s'agirait, a-t-il dit, d'une solution de dernier, dernier recours. On ne veut jamais déployer l'armée contre des civils.
Pour Justin Trudeau, la solution la plus simple demeure que les manifestants quittent d'eux-mêmes les barricades qu'ils ont dressées et qu'ils rentrent chez eux. Leur message a déjà été entendu, a-t-il souligné.