« Toutes les options sont sur la table » pour mettre fin aux barricades, dit Trudeau
Radio-Canada
Ottawa avertit les protestataires qui bloquent les points de passage à la frontière canado-américaine et qui campent sur la colline du Parlement pour faire entendre leur mécontentement par rapport aux mesures sanitaires que « les conséquences vont s'aggraver » s'ils persistent dans leur action.
L'intervention policière visant à les déloger sera de plus en plus robuste, a déclaré le premier ministre Justin Trudeau en point de presse vendredi après-midi.
M. Trudeau a pris la parole après s'être entretenu plus tôt dans la journée avec le président américain, Joe Biden, dont l'administration est inquiète de la tournure des événements au nord de sa frontière.
Selon lui, toutes les options sont sur la table pour mettre fin à ces barrages illégaux.
Le premier ministre n'a pas évoqué de lui-même le recours à l'armée pour régler la situation. Mais il a fini par admettre que cette option n'était pas exclue, lorsqu'un journaliste lui a posé la question directement. Il s'agirait, a-t-il dit, d'une solution de dernier, dernier recours. On ne veut jamais déployer l'armée contre des civils.
Pour Justin Trudeau, la solution la plus simple demeure que les manifestants quittent d'eux-mêmes les barricades qu'ils ont érigées. Leur message a déjà été entendu, a souligné M. Trudeau.
Ce dernier a toutefois été clair sur ses intentions : Les frontières ne resteront pas fermées; ce type d'activités s'arrêtera, a-t-il promis, ajoutant que son gouvernement allait continuer de travailler avec les municipalités et les provinces pour mettre fin aux blocages.
La tension continue de monter à l'aube d'un nouveau week-end de manifestations contre les mesures sanitaires. Les blocus se poursuivent à des points de passage frontaliers de l'Ontario, de l'Alberta et du Manitoba, et ce, en plus des centaines de camionneurs qui occupent le centre-ville d'Ottawa depuis maintenant deux semaines.
Devant l'impasse qui persiste avec les manifestants et l'ampleur des dommages qu'ils causent à l'économie de sa province et à la libre circulation des biens et des gens, le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, a décrété l'état d'urgence vendredi.