
« Tout coûte cher! »: le ras-le-bol des Français se manifestera-t-il dans les urnes?
Radio-Canada
En fin d’après-midi, les membres du petit groupe se rassemble quelques minutes avant le début de leur manifestation.
Ces hommes et ces femmes sont facilement reconnaissables avec, sur le dos, les gilets jaunes qu’ils portent depuis maintenant quatre ans.
Sur un pont au-dessus d’une autoroute de Saint-Brieuc, en Bretagne, ils accrochent quelques banderoles rappelant leurs revendications. Parmi les messages, l’un nous ramène à l’origine du mouvement des gilets jaunes : la hausse du prix du carburant.
Moi, je fais 80 kilomètres pour aller au travail. Donc, quand il y a une augmentation du carburant, je le vois tout de suite sur mon budget, dit Tristan Lozach, l’un des instigateurs du mouvement à Saint-Brieuc, qui constate que la situation ne s’est pas vraiment améliorée au cours des dernières années.
« C’est compliqué pour tout le monde. Et forcément les revendications d’il y a trois ans restent les mêmes. »
La semaine dernière, le prix de l’essence a atteint un niveau record en France.
Malgré cette problématique persistante, Tristan Lozach reconnaît que son mouvement est confronté à une certaine fatigue. Une réalité qu’il explique entre autres par les scènes de violences et de répression qui ont été associées à certaines manifestations des gilets jaunes, mais aussi à la pandémie de COVID-19.
Je pense que beaucoup de gens, malheureusement, ont un peu perdu espoir, lance-t-il.
Pourtant, les préoccupations liées aux revendications originales des gilets jaunes, coût de la vie et inflation, ont rarement été aussi prioritaires pour les électeurs.