« Tous les travailleurs méritent au moins le salaire minimum », dit Monte McNaughton
Radio-Canada
Un comité d’experts formé par le gouvernement Ford recommande de moderniser les normes du travail pour accorder plus de droits et de meilleures conditions aux travailleurs à la demande, comme les chauffeurs de Lyft ou d’Uber ou les livreurs de repas pour des applications comme DoorDash.
Le comité, créé en juin, estime qu’il faut accorder des droits à ces travailleurs comme le salaire minimum, des indemnités de départ et certains avantages sociaux.
Il constate qu’il s’agit d’une catégorie de travailleurs qui se situe entre les pigistes et les employés, puisqu’ils dépendent d’un employeur. Leur statut devrait par conséquent être reconnu et propose le nom de travailleur dépendant.
Le ministre ontarien du Travail, Monte McNaughton, a déclaré jeudi que l'ensemble des 21 recommandations du comité sont étudiées pour être potentiellement adoptées à partir de la reprise des travaux à Queen's Park, le 22 février prochain.
En conférence de presse jeudi matin avec des membres dirigeants du comité, il a lancé un message à tous les Ubers du monde :
Si vous ne vous occupez pas de vos travailleurs, nous vous ferons vous en occuper.
Tous les travailleurs méritent de gagner au moins le salaire minimum, a-t-il ajouté.
Selon des données de Statistique Canada citées dans le rapport, en 2019, 1 Canadien sur 10 travaillait dans ces conditions. La proportion était encore plus élevée, selon la Banque du Canada.
Ces travailleurs précaires profitent d’une certaine flexibilité, mais n’ont en contrepartie pratiquement aucun droit ni protection.