
« Payez ce que vous voulez » : faire du caritatif autrement
Radio-Canada
Devant la boutique Good Neighbour, quelques clients fouillent le présentoir à vêtements. Rien ne distingue ce commerce au centre-ville de Calgary des autres, à part qu’aucune étiquette de prix n’est attachée aux articles. La raison en est simple : ici, c’est le client qui fixe le prix. Un concept qui séduit de plus en plus les organismes à but non lucratif.
Le fonctionnement de Good Neighbour, ouvert depuis la fin du mois de juillet, est inscrit sur les murs de l’établissement : Prenez ce dont vous avez besoin, donnez ce que vous pouvez et payez ce que vous voulez.
À l’intérieur, la boutique offre des vêtements, de la nourriture, des plantes, des livres et même des services de coiffure. Un vendredi midi, le commerce ne désemplit pas.
Au début, c’était difficile d’expliquer le concept, mais, maintenant, les bénévoles et les habitués sont devenus des ambassadeurs du concept, explique une bénévole, Isabelle Reynolds.
Good Neighbour fonctionne sur un modèle caritatif. Les objets offerts à la vente sont des dons, et les employés sont tous bénévoles. Mais les clients, eux, ne font l’objet d’aucune sélection.
Nous avons à peu près 50 % de personnes qui sont à faible revenu ou des personnes âgées du quartier, dit Isabelle Reynolds. Vingt pour cent sont des personnes qui n'ont pas de toit. Et le reste de la population, c'est un mélange entre des familles immigrantes, ça peut être aussi des étudiants.
C'est vraiment très, très hétérogène, constate une autre bénévole, Salima Bouyelli. Il y a des personnes qui donnent aussi bien 50 cents que 50 $.
« J'ai vu passer toutes les classes sociales confondues. »
Si Good Neighbour le pouvait, tous les articles seraient gratuits, souligne Isabelle Reynolds. Le modèle payez ce que vous pouvez a cependant été choisi pour amortir le coût du loyer et acheter de la nourriture pour remplir le réfrigérateur communautaire.