« Onde de choc » à la suite de la suspension d’une entraîneuse de patinage artistique
Radio-Canada
La suspension pour « inconduite » de l'entraîneuse Marie-Christine Grenier par Patinage Canada a créé une « onde de choc » dans le monde du patinage artistique.
C'est ce que confirme le président du Club de patinage artistique de Sherbrooke, Christian Beaudin. C'est certain qu'il y a une onde de choc. On ne veut jamais faire face à des situations comme celle-là. C'est avec un peu de surprise que nous avons appris qu'une de nos entraîneuses affiliées au Club avait été suspendue pour un an par Patinage Canada. Nous avons entendu la nouvelle lundi soir dernier.
Patinage Canada n'a pas précisé la nature de cette inconduite. Son site web explique cependant dans un glossaire général que ce terme peut être utilisé à la suite d'un acte, conduite ou comportement [ayant causé] du tort ou ayant [eu] le potentiel de causer des préjudices physiques ou psychologiques
M. Beaudin soutient avoir été contacté en septembre dernier par la fédération nationale pour l'aviser que des plaintes avaient été déposées à Patinage Canada et qu'une enquête était en cours. C'est la seule information que j'avais. J'ai eu un contact avec l'avocate au dossier, mais je n'ai pas été interpellé comme tel. Toute l'information est confidentielle.
Le président souhaite tout de même être rassurant quant à la nature des actes reprochés à Marie-Christine Grenier. J'ai tendance à croire que si Mme Grenier était en poste jusqu'à tout dernièrement, c'est que ce sont des plaintes sérieuses mais qui ne menaçaient pas la sécurité des élèves.
Selon M. Beaudin, Marie-Christine Grenier était responsable du programme de sport-études en patinage dispensé à l'École du Triolet et était entraîneuse au sein du groupe 3G Évolution. Elle siégeait également au sein du conseil d'administration du Club de patinage artistique de Sherbrooke, poste qu'elle a quitté au cours des derniers jours.
Les parents ont été informés au début de la semaine que l'entraîneuse de leurs enfants était suspendue. M. Beaudin soutient n'avoir reçu aucune réaction de leur part. J'imagine que pour tout le monde, c'est sûrement avec surprise qu'on reçoit cette nouvelle.
Au total, neuf élèves athlètes de l'École du Triolet étaient sous la responsabilité de Marie-Christine Grenier. Les jeunes étaient ébranlés. C’est une grosse nouvelle. Ils ont entre 12 et 17 ans. C’est beaucoup d’émotions pour eux. On leur a assuré qu’on serait là pour eux, qu’on leur offrait du soutien psychologique. Par contre, à l’adolescence, du soutien psychologique, ça fait peut-être peur, rappelle le directeur des programmes sportifs de l'endroit, Jean-Benoît Jubinville.
Ce dernier explique avoir appris en août dernier qu'une enquête au sujet de Marie-Christine Grenier était en cours. On ne sait pas grand-chose [des allégations]. C’est un processus confidentiel. J’imagine que toutes les personnes concernées ont été rencontrées.