
« On peut de plus en plus parler de génocide » en Ukraine, selon Justin Trudeau
Radio-Canada
Le premier ministre canadien Justin Trudeau a secondé mercredi le président américain Joe Biden en affirmant que l’intervention spéciale de la Russie en Ukraine ressemble « de plus en plus à un génocide ».
Des instances internationales vont déterminer officiellement [ce qui se passe en Ukraine], mais c’est sûr qu’on peut de plus en plus parler de génocide, a lancé M. Trudeau en marge d’une annonce sur le logement, à Laval.
On a vu les atrocités que les Russes, que l’armée russe et que [Vladimir] Poutine sont en train de commettre en Ukraine. On a vu ce désir de s’attaquer aux civils, d’utiliser la violence sexuelle comme arme de guerre. C’est tout à fait inacceptable.
Il a dénoncé les scènes horrifiantes auxquelles ont donné lieu des attaques délibérées contre des civils, des hôpitaux et des stations de train remplies de gens qui tentent de fuir.
La manière dont ils s’attaquent à l’identité et à la culture ukrainiennes… Ce sont des crimes de guerre dont Poutine est responsable. Ce sont des crimes contre l’humanité, a insisté le premier ministre canadien.
M. Trudeau a rappelé que le Canada a fait partie des premiers pays à entamer un processus auprès de la Cour pénale internationale pour s’assurer que Poutine soit tenu responsable de ces actes, de ces crimes de guerre.
Le ministre de la Sécurité publique Marco Mendicino avait annoncé à la fin mars que des enquêteurs de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) iraient prêter main-forte à la CPI pour enquêter sur la situation en Ukraine.
Justin Trudeau n’était pas prêt à se prononcer sur le point tournant qui forcerait l’entrée en jeu des forces de l’OTAN. Il a toutefois été en mesure d'identifier celui où Vladimir Poutine a franchi toutes limites acceptables du droit international.
Le point tournant a été quand la Russie a choisi de continuer l’invasion de l’Ukraine qu’elle avait commencée il y a plusieurs années, en Crimée, avec une attaque contre Kiev. Cette invasion russe est tout à fait illégale. Il [Poutine] est en train de violer les principes de droit international et la souveraineté de l’Ukraine.