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« On fait tout ça pour lui » : une équipe de hockey junior joue pour honorer son capitaine
Radio-Canada
AYR – Le souvenir d'Eli Palfreyman n'est pas près de tomber dans l'oubli au centre communautaire North Dumfries à Ayr, une petite communauté environnante de Kitchener, en Ontario. Chaque soir de match des Centennials, l'équipe de hockey junior locale, il est célébré par ses coéquipiers qui sautent sur la glace sans lui.
Le fils de Tammy et Brett Palfreyman est mort dans un vestiaire de ce même aréna lors d'un match préparatoire à la fin août, quelques jours avant le début de la nouvelle saison. Il n'avait que 20 ans.
Eli s'est écroulé à sa sortie de la patinoire entre les deuxième et troisième périodes de jeu. Son pouls était faible. Il a été amené à l'hôpital où il est plus tard décédé.
Trois jours plus tôt, il avait été nommé capitaine des Centennials, le plus beau jour de sa vie, aux dires de ses parents.
Eli était un jeune homme formidable. Il avait un merveilleux sens de l'humour et un beau sourire. Il était bon envers tout le monde. Il était toujours partant pour aider les autres et s'occuper d'eux quand ça n'allait pas. Il les faisait rire et leur remontait le moral. Il était un bon vivant, raconte sa mère assise dans les gradins.
Les Centennials s'apprêtent à affronter les Siskins de Kitchener-Waterloo dans la GOJHL, ligue de hockey junior de niveau B en Ontario, jeudi soir. Le chandail de son fils est accroché au bout du banc des siens, un rappel de ce pour quoi ils jouent cette saison.
« On sent qu'une part de notre fils est encore ici. Il est encore le capitaine. Son chandail est accroché là-bas. Et je pense que son esprit est ici. Il est avec eux, pour le match, à les encourager. »
Son mari et elle auraient pu choisir de ne plus remettre les pieds dans cet aréna étant donné les circonstances. Le service funéraire de leur fils y a aussi eu lieu. Plus de 900 personnes y ont d'ailleurs assisté, y compris les joueurs de plusieurs équipes des environs. Mais ils ont fait le choix d'assister à chacun des matchs locaux des Centennials parce que c'est ce qu'Eli aurait voulu, dit sa mère.
Notre fils vivait pour jouer au hockey jusqu'à son dernier souffle. C'était sa passion et nous allons continuer sa passion. Cet aréna, c'est où on l'a senti le plus vivant. Malheureusement, c'est aussi ici que sa vie a pris fin trop vite, mais il voudrait que l'on continue à encourager son équipe, affirme-t-elle.